Fongicides betteraves Haro sur la cercosporiose !

Les surfaces de betteraves sont restées quasi stables en 2022, à 392 000 ha, mais le marché des fongicides foliaires a baissé de 3 %, avec des surfaces déployées à 869 000 ha contre 893 000 ha en 2021. En valeur, les ventes ont reculé de 7 % à 21 M€ contre 23 M€ en 2021. « La pression maladie a été moins importante, constate Timothée Lavoinne (UPL). En revanche, la cercosporiose est une problématique montante. » « Après un été sec, la cercosporiose a fait son apparition avec le retour de la pluie en septembre », précise Jean-Pierre Galle (BASF). Résultat, le nombre moyen de passages est resté à 1,76, proche des 1,8 de 2021.

« Le nombre de produits par passage a en revanche légèrement augmenté », note Sylvie Llados (Adama). Il est passé de 1,3 à 1,4 en 2022. « La cercosporiose reste la maladie la plus nuisible », reconnaît Jérôme Rouveure (Phyteurop). La part des doubles traitements a baissé à 52 %, contre 58 % en 2021, au profit des traitements uniques, passés de 32 à 37 %. « 9 % des surfaces n’ont pas été traitées, contre 2 % en 2021 », remarque Damien Lenglet (Syngenta).

Adama, leader du marché

Après la disparition de plusieurs triazoles, le nombre de fongicides betteraves s’était fortement réduit. Pour 2023, une nouvelle spécialité est proposée, Belanty, ainsi qu’un produit de biocontrôle, Charge. En 2022, le difénoconazole est toujours la première matière active employée, et Spyrale, le premier produit vendu, devant les triazoles solo et les produits à base de strobilurines, Amistar Gold/Priori Gold. La part du cuivre progresse à 17 % des surfaces déployées. « Les fongicides à base de soufre restent à la marge, note Timothée Lavoinne. Il s’agit pourtant de la plus ancienne molécule utilisée en France contre les maladies de la betterave. » Adama est toujours leader avec 59 % de parts de marché (50 % en ha), suivi de Phyteurop, 13 % en valeur (16 % en ha), Syngenta, 11,5 %, UPL, 8 %, Belchim et Bayer (données fournies par les entreprises).